Les pièces réalisées ont toute un point commun, elles ont des cicatrices. Comme pour chaque humain, chaque avancée dans la vie nous procure des cicatrices, c’est ce qui nous endurcie et nous sublime.

Les vêtements que je réalise utilisent pour la plupart l'upcycling. C’est une pratique qui a pour principe de recycler une matière ou un produit et de le revaloriser. Elle permet de donner une seconde vie aux vêtements.

C’est donc naturellement qu’il y a la présence de tâches, de partie abîmé par le temps ou de coutures décousues. Ces « défauts » sont assumés, c’est les cicatrices des vêtements dû à leurs évolution, ce qui leurs donnent du caractère et leurs unicité.
Comme la méthode du Kintsugi, je mets en valeur la fragilité et les imperfections en les sublimant.

Il est important de ne pas se mettre de règles lors du processus de création.

Il faut se laisser porter par l’imagination, ce qui permet d’aller toujours plus loin et de se renouveler constamment.

Ne pas se brider permet également de proposer une vision plus sincère et transparente, due à une retransmission plus brutale et sans trop de réflexion auparavant.

Une sincérité qui est importante, en effet, pour moi l’art/la création est forcément lié à la franchise, car c’est quelque chose qui provient du fond de nous-mêmes. 

Être sans limites, au final, c’est également assumer qui on est, ces pensées, se montrer tel que l’on est. 

C’est la valeur la plus importante dans notre atelier, être dans une démarche la plus humaine possible. Éviter la surproduction, respecter chaque collaborateur ou employé travaillant de près ou de loin avec l'atelier ! 

Parce qu’on ne mets pas vie de certains en péril pour le confort d’autres, il est important d’être le plus respectueux et humain envers son prochain.